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Définition de l'ostéopathie établie en 1987, retenue à la convention européenne d'ostéopathie, à Bruxelles.

 

" La médecine ostéopathique est une science, un art et une philosophie des soins de santé, étayée par des connaissances scientifiques en évolution. Sa philosophie englobe le concept de l’unité de la structure de l’organisme vivant et de ses fonctions. Sa spécificité consiste à utiliser un mode thérapeutique qui vise à réharmoniser les rapports de mobilité et de fluctuation des structures anatomiques. Son art consiste en l’application de ses concepts à la pratique médicale dans toutes ses branches et spécialités. Sa science comprend notamment les connaissances comportementales, chimiques, physiques et biologiques relatives au rétablissement et à la préservation de la santé, ainsi qu’à la prévention de la maladie et au soulagement du malade. Les concepts ostéopathiques mettent en évidence les principes suivants : le corps, par un système d’équilibre complexe, tend à l’auto-régulation et à l’auto-guérison face aux processus de la maladie. Le corps humain est une entité dans laquelle la structure et la fonction sont mutuellement et réciproquement interdépendantes. Un traitement rationnel est fondé sur cette philosophie et ses principes. Il favorise le concept Structure/Fonction dans son approche diagnostique et thérapeutique par des moyens manuels."

Prise en charge ostéopathique
 
 

L’ostéopathe recherche la cause de la douleur et la traite. Le traitement est global : à proximité de la lésion, par restauration de la dynamique tissulaire, et à distance, par un travail sur la vascularisation, les tensions, et l’innervation de ce tissu. Ce traitement nécessite une connaissance sans faille de l’anatomie et de la physiologie humaine.

 

!!! Les maladies dégénératives, le cancer, les pathologies organiques, les lésions irréversibles telles que les fractures ne sont pas des pathologies sur lesquelles l'ostéopathie a une influence. Le diagnostic ostéopathique est crucial car il permet au thérapeute d’éliminer les pathologies non curables par l'ostéopathie et de réorienter le patient vers le spécialiste adéquat.

Un peu d'Histoire...

Andrew Taylor Still : le fondateur de l'Ostéopathie

 

L'ostéopathie a été fondée par Andrew Taylor Still (1828-1917), médecin américain du siècle

dernier. Son père, pasteur méthodiste, pratique également la médecine. Le jeune Andrew

apprend donc comme on le fait à cette époque dans l'Amérique des pionniers : en pratiquant

avec son père, notamment auprès des indiens shawnee dont il a la charge.

Au cours de la Guerre de Sécession, il est marqué par son impuissance à soulager son semblable. A son retour, il découvre avec stupeur que dans les régions où les médecins sont moins nombreux, les enfants meurent moins. En 1865, il perd trois de ses enfants de méningite cérébro-spinale.

Dès lors, il est obsédé par l'idée de soigner plus efficacement et se plonge dans l'étude intensive du corps humain, n'hésitant pas à déterrer des corps des tumulus indiens pour en étudier l'anatomie. Il se promène souvent avec un sac rempli d'os, ce qui le fait passer pour un excentrique.

 

En 1874, il vit une expérience déterminante en parvenant à guérir un enfant atteint de dysentérie, en n'utilisant que ses mains. Cette même année, il comprend tout à coup qu'il est sur le point d'élaborer une nouvelle approche médicale respectant les lois de la nature et de la vie, et qui deviendra l'ostéopathie.

 

Jusqu'en 1885, il exerce son art de manière itinérante et continue d'apprendre et d'engranger des expériences. Comme tout novateur, il rencontre de grandes difficultés et se heurte à l'ostracisme de ses confrères médecins et du clergé. Comme il parvient à guérir de nombreuses maladies, on le considère comme suppôt du diable. Il se forge malgré tout une renommée dépassant largement les frontières des états limitrophes et finit par être obnubilé par l'idée de transmettre son savoir.

 

En 1892, il fonde le premier collège d'ostéopathie à Kirksville dans le Missouri. Ses enfants et quelques proches sont ses premiers élèves. Entre 1892 et 1900, l'ostéopathie connaît un essor particulièrement impressionnant.

A partir de 1898, A. T. Still, vieillissant, se retire peu à peu de l'enseignement et de la pratique ostéopathique pour écrire afin de transmettre son message philosophique ostéopathique. Il écrivit successivement : Autobiographie (1897), Philosophie de l'ostéopathie (1898), Philosophie et principes mécaniques de l'ostéopathie (1902), Ostéopathie, recherche et pratique (1910). Il meurt en 1917.

Clémence LATOUR Ostéopathe
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